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L'ordinateur et l'Internet en classe de langue : petits conseils pratiques - Quatrième partie


texte et images : Paola Musarra



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Les tableaux invisibles

Avant-propos

Nous vivons des moments difficiles: instabilité, précarité, marchandisation du savoir...

Où situer une formation en informatique ?

Après avoir trié sur le volet chaque cours qu'on vous propose, après avoir calculé combien de temps et combien d'argent il vous coûtera, dites-vous que dans ce domaine toute formation ne peut être qu'une autoformation.

Si vous désirez vraiment vous rapporter au contexte au sein duquel vous opérez (pays, région, ville, quartier, établissement, classe, élèves...), vous aurez tout intérêt à vous approprier les codes pour adapter avec souplesse aux exigences de votre action pédagogique les moyens que la technologie met à votre disposition.

Le seul investissement rentable est la connaissance.

Pourquoi les tableaux

A quoi servent les tableaux ? C'est simple : à structurer votre page vidéo. Un tableau vous permettra en effet de disposer élégamment tous les éléments (texte, images...) à l'intérieur de la fenêtre de visualisation.

Pour l'instant, vous ne connaissez que deux instructions pour créer une structure visuelle : la division en paragraphes (<p ...> ... </p>) et le saut de ligne (<br>).

Ajoutons une autre instruction, avec son tag de fermeture :

<center> ... </center>

Vous l'aviez déjà rencontrée à l'intérieur de <p ...> : <p align="center">.

Cette instruction vous permettra de centrer votre tableau (par défaut, il serait aligné à gauche) : il devra être inséré à l'intérieur des tags <body ...> ... </body>.

Nous allons maintenant construire un tableau qui vous permettra d'afficher à l'écran un texte assez long, qui sera contenu dans une sorte de boîte invisible.

Regarder ces deux exemples :

Exemple 1


Dans cet exemple l'écriture va d'un bout à l'autre de la fenêtre de visualisation, ce qui est assez désagréable et ne facilite pas la lecture.

Exemple 2


Dans l'exemple 2 la page est plus aérée, la lecture est plus aisée : le texte est contenu dans un tableau invisible centré.

La couleur des caractères et leur taille jouent un rôle important dans la visualisation :

Exemple 3


Bon, je pense que je vous ai donné une petite idée de ce que vous pouvez faire, si vous avez envie de vous y mettre. Voici les instructions pour construire un simple tableau :

<table...>
       <tr>
              <td...>
              ...............
              </td>
       </tr>
 </table>


C'est tout ! Examinons de près ces balises :
  1. <table...> ... </table>
    La balise <table>, c'est le début du tableau, l'indispensable introduction, à laquelle correspond la balise de fermeture </table>.
    Vous savez déjà que les instructions sont imbriquées : la première ouverte sera fermée la dernière.
    Avez-vous remarqué les points de suspension dans la balise d'ouverture ? Cela veut dire que ce tag peut être complété par d'autres paramètres, concernant les dimensions, la couleur de fond, l'image d'arrière-plan, la bordure... Dans les exemples 2 et 3 la largeur (width) du tableau est indiquée en pourcentage par rapport à la fenêtre de visualisation :

    <table width=80%>

  2. <tr> ... </tr>
    Ces balises (table row) identifient le début et la fin d'une rangée horizontale de donnés.
  3. <td...> ... </td>
    Ces tags (table data) délimitent les cellules qui contiennent les données. Vous pouvez y insérer tout ce que vous désirez : texte, images... Les dimensions de la cellule s'adaptent automatiquement à son contenu. A l'intérieur de chaque rangée horizontale vous pouvez insérer plusieurs cellules de données ; il faudra dans ce cas bien calculer les dimensions du tableau. Nous en reparlerons quand nous nous occuperons des tableaux "visibles".
Pour l'instant, contentons-nous d'un seul <td> par rangée... ou deux : vous rappelez-vous le petit chat de Paola Rosati ? Regardez :

Dans cet exemple, la première cellule contient le texte, la deuxième l'image :

<tr><td>(texte)</td><td>(image)</td></tr>

La dimension du tableau étant indiquée en pourcentage (<table width=80%>), la visualisation dépendra de la résolution et des dimensions de l'écran, qui peuvent varier d'un usager à l'autre : le texte peut s'étirer horizontalement ou bien se ramasser, se tasser verticalement (tout en respectant le <br> à la fin de chaque vers).

Si d'ailleurs vous utilisez des valeurs fixes exprimées en pixels (le pixel est l'unité de mesure minimale qui correspond à un point de l'écran) pour définir les dimensions du tableau et des cellules, vous risquez de faire apparaître en bas la barre de défilement horizontale (horreur!) si le contenu de la page Web ne peut figurer en intégralitédans la fenêtre de visualisation.

Un conseil ? Habituez-vous à la fluidité de votre page Web, laissez-la respirer, jouez avec les dimensions et les couleurs pour créer des surprises visuelles et découvrir les secrets d'une mise en page élégante et harmonieuse.

Biblio

Pour ceux/celles qui ont encore besoin de se convaincre que l'informatique et les sciences humaines peuvent faire bon ménage :
Teresa Numerico, Arturo Vespignani (a cura di), Informatica per le scienze umanistiche, Il Mulino, Bologna 2003, 15 euros.

Pour ceux/celles qui ont apprécié Lo stile del Web:
Franco Carlini, Parole di carta e di web - Ecologia della comunicazione, Einaudi, Torino 2004.